Poudjas et sadhanas
Une poudja est une cérémonie au cours de laquelle des offrandes, des louanges et des prières sont offertes à une divinité ou à un Bodhisattva. Faire des offrandes telles que des fleurs, de l’encens et de l’eau est considéré comme un exercice de générosité. La divinité est invitée à venir à nous. La visualisation de la divinité est soigneusement mise en place. Enfin, la divinité devient une lumière claire, descend au niveau de notre cœur et toutes les qualités de la divinité sur le plan du corps, de la parole et de l’esprit se répandent en nous. Les poudjas ont un effet puissant, surtout quand elles sont célébrées en groupe. Chacun.e peut y participer. Des livrets avec les textes sont mis à disposition dans le temple. Si vous le souhaitez, vous pouvez apporter des offrandes. Chaque divinité du panthéon bouddhiste tibétain représente une qualité spirituelle ou un trait de personnalité unique. Ces êtres ne sont pas des dieux, mais différents aspects de la nature de Bouddha. Parmi eux, de grands maîtres, des yogis réalisés et des bodhisattvas. Ils ont pour rôle de montrer le chemin aux élèves, et de les préserver des obstacles sur le chemin du dharma.
Le mot sanscrit ' Sādhana' signifie:
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pratique ou cheminement spirituel
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exécution, réalisation, accomplissement ; acquisition, obtention
La sādhanā induit la notion d'effort pour atteindre un objectif et est, dans l'usage courant, proche de la notion d'ascèse. La méditation et des rituels quotidiens peuvent faire partie de la sadhana.
À Yeunten Ling, une poudja de Mahakala a lieu tous les soirs à 18h00, suivie du rituel de Chenrézi. Mahakala est la forme courroucée de Chenrézi. À 7 heures du matin, se succèdent le rituel de Tara le lundi et le samedi, la poudja de Bouddha-Menla le mardi et l’Appel au Lama de Loin le jeudi. Le vendredi et le dimanche, vous pouvez participer à la méditation silencieuse.
Il vous est possible de participer de manière hebdomadaire – et à des heures définies – au rituel de Chenrézi ainsi qu’aux autres poudjas dans nos centres d’Anvers et de Bruxelles.
En cas de maladie ou de décès d’un proche – ou pour raisons personnelles – il est possible de demander qu’une poudja, des offrandes ou des prières vous soient dédicacées. Dans ce cas, il est préférable de prendre contact avec notre secrétariat, que ce soit par e-mail ou par téléphone.
Chenrézi
Chenrézi est le bodhisattva de l’amour et de la compassion. La poudja de Chenrézi a pour objectif de développer l’amitié empreinte d’amour et la compassion pour tous les êtres vivants sans distinction.
Chenrézi se manifeste sous différentes formes : le Chenrézi de la compassion à 10 têtes et 1000 bras est le plus connu : il promit à son père spirituel, le Bouddha Amitabha, de consacrer toute son énergie à libérer tous les êtres vivants et à ne pas se reposer tant que tous les êtres vivants ne seraient pas délivrés de leur souffrance. S’il devait jamais douter de sa mission, ‘puissent alors ma tête se fragmenter en dix et mon corps en 1000’. Quand, après avoir médité de manière profonde et avoir récité sans arrêt le mantra des Mani, il vit que l’océan de souffrances ne s’était toujours pas vidé, alors il tomba dans un profond désespoir et brisa sa tête en 10 et son corps en 1000 parties.
Cette poudja est réalisée chaque semaine dans tous nos centres et chaque jour à Yeunten Ling. Le mantra aux six syllabes OM MANI PEME HOUNG est le mantra le plus connu du bouddhisme tibétain.
Mahakala
Mahakala est l’émanation courroucée de Chenrézi, bodhisattva de la compassion. Il protège le dharma et les centres où les enseignements et les rituels ont lieu, contre les influences négatives et les forces hostiles. Il protège tout.e pratiquant.e contre la peur, les influences négatives et l’obscurité mentale.
Mahakala apparaît dans une mer de flammes auxquelles aucun ennemi ne peut échapper. Il manie une faux aiguisée qui tranche nos schémas négatifs habituels. Aucune émotion perturbatrice ne peut y échapper. Mahakala les arrache hardiment jusqu’à la racine, afin que tous les êtres vivants soient enfin libres. Grâce à une pratique quotidienne, notre mandala a réussi à établir une connexion forte avec cette divinité. Dans le bouddhisme tibétain, c’est la coutume d’effectuer une retraite de Mahakala plus longue, afin de purifier toute la communauté de sa négativité.
Tara
Tara est la manifestation féminine de l’esprit de tous les bouddhas. Son apparence est celle d’une jeune femme au visage souriant, belle et gracieuse. Elle représente la force qui libère de toutes les craintes et de tous les dangers. Tara est connue pour ses interventions rapides et immédiates. Ses différents aspects sont décrits dans les chants de louange. Elle soumet les démons, chasse les mauvais rêves et apaise les querelles.
Tara émit le souhait suivant:
« Nombreux sont ceux qui atteignent l’éveil dans le corps d’un homme. Pour cette raison, et jusqu’à ce que le samsara soit vidé, j’embrasse la cause de tous les êtres vivants dans le corps d’une femme. »
Sangyé Menla
Cette poudja nous aide à nous attaquer à l’obscurité mentale, la racine de tous les maux. En effectuant cette méditation et en récitant ce mantra, nous nous identifions à la pure nature de bouddha de Sangyé Menla, grâce à laquelle nous pouvons nous débarrasser de nos habitudes négatives et de nos raisonnements destructeurs. Réciter le nom de Bouddha Menla et son mantra a des effets bénéfiques.
Le simple fait d’entendre le nom de Bouddha Menla procure une renaissance favorable.
Lama de loin
Le cœur de cette pratique est l’évocation de la bénédiction du gourou – ou maître spirituel – en développant une dévotion et un dévouement profonds. Ce dévouement est basé sur un puissant désir de tourner le dos aux pratiques mondaines et d’être libéré.e du cycle interminable des renaissances.
Le bouddhisme tibétain est très profond. Ses qualités sont exceptionnelles. La confiance dans le Lama est indispensable pour progresser sur le chemin spirituel. Il ne faut pas considérer un Lama comme un être humain commun, mais plutôt comme un ami spirituel. Le Lama incarne l’essence de tous les Bouddhas des trois ères. Nous nous approprions les réalisations de l’esprit du Lama par le biais du dévouement sincère. De cette manière, nous acquérons plus rapidement la compréhension de la vraie nature de l’esprit et des phénomènes, et nous atteignons la libération.
Milarépa
À chaque pleine lune, nous récitons la poudja de Milarépa. Milarépa est le yogi tibétain le plus connu : il était l’élève de Marpa et fonda l’école Kagyu. Ses chants mystiques laissent une grande impression. Chacun.e peut contribuer à sa manière à ce rituel d’offrande en déposant à l’avance fruits, bougies, douceurs ou boissons dans les plats disposés dans le temple. Fleurs et encens sont également appréciés. À la fin du rituel, les offrandes sont partagées dans le temple.
Amitabha
Pour se préparer à la mort, il est utile d’établir un lien avec Bouddha Amitabha, le Bouddha de la lumière infinie. Par exemple, en récitant le mantra. Durant cette poudja, nous pouvons émettre le vœu que nos chers disparus et les membres décédés de notre sangha bénéficient d’une renaissance favorable dans les champs de Bouddha Amitabha , dans le paradis de félicité. Cette poudja est célébrée lors de circonstances spéciales, comme le décès d’un Lama, ou d’un membre de notre sangha. Chaque année, une retraite de cinq jours est consacrée à ce bouddha : nous y récitons maintes fois le mantra.